dimanche 12 avril 2015

Voyage au Pérou - chapitre 1: Arequipa et le canyon de Colca

Quel périple pour enfin arriver à Aréquipa! D'abord 8 heures d'avion à partir de Toronto, arrivé à Lima aux petites heures du matin devant un hôtel qui a l'air inhabité. Une chance que le chauffeur de taxi réveille la jeune préposée qui nous ouvre la porte sur une chambre où se trouve trois carcasses de grosses coquelles. En plus du bruit de la rue, la nuit sera fort courte. Et que dire de la suivante! Seize heures dans un autobus à priori très confortable mais qui tangue dans des courbes qui n'en finissent plus. Mal de cœur assuré pour moi ! Par chance, les gars s'en tirent mieux et arrivent relativement frais à Aréquipa.

Habits traditionnels colorés
La routine du voyage s'installe rapidement: organiser notre transport et trouver un endroit ou dormir. Nous partirons pour Cabanaconde à 3 heures du matin, seul départ possible. Nous voyageons en basse saison et les départs sont moins fréquents; les touristes aussi! La visite d'un grand monastère nous réconcilie avec le voyage et permet d'oublier la fatigue. Nous dégustons également un fruit savoureux, très rouge, avec une pelure verte à écailles pour quelques sous chacun.

Nous partons à la noirceur et montons les montagnes les unes après les autres zigzaguant et en tanguant d'un bord et de l'autre. Échaudée de l'expérience de la veille, j'observe le paysage et ne ferme pas l'œil. C'est magnifique! (ce sera mon mot fétiche pour le voyage...). La mine qui émerge de la noirceur comme une étincelle de lumière est imposante. Les phares des camions que nous suivons, dépassons et croisons le sont dautant plus. Nous monterons jusqu'à 5 000 mètres avant de redescendre sur l'autre versant. Tôt le matin, la température descend drastiquement dans le bus. Dans son rêve, Alexandre croit que c'est l'air climatisé qui est trop intense!

Nous arrivons à Cabanaconde plus tard que prévu puisque le bus s'arrête à tous les instants pour embarquer ou déposer un villageois ou une villageoise. Les habits de ces dernières sont souvent un mélange de tradition et de modernité. Je suis fascinée et je me verrais passer quelques temps dans la région pour en faire le sujet d'un photoreportage: je rêvasse! Nous arrivons tout de même un peu exaspérés par le manège.

Auberge colorée et sympatique
L'auberge qui nous accueille est charmante et l'aubergiste l'est tout autant. Il est jamaïcain. Il offre quelques semaines de son temps comme employé. Il nous accueille avec le sourire, un bon anglais et même un peu de français; tout en blaguant sur l'affiche Tom Hortons. Nous logeons dans un dortoir confortable à six lits, le resto sert une pizza sur feu de bois savoureuse et le petit déjeuner est servi sur la terrasse avec vue sur les montagnes. De plus, il inclut un œuf et des crêpes pour les estomacs de nos deux ados. Nous sentons que nous atterrissons réellement depuis notre départ trois jours auparavant. Nous avons quelques heures pour aller voir les condors, oiseaux rares de la région. Nous sommes chanceux den observer trois! Nous anticipons également la marche qui débutera le lendemain. Le canyon semble bien profond

Départ vers le fond du canyon
Encouragé par notre hôte, nous quittons pour une randonnée légèrement plus longue que ce que les touristes font habituellement. Fait inusité: un chien nous adopte et nous suivra toute la randonnée. Il aboie même contre les gens que nous croisons. Il est très affectueux et les gars sont très contents de l'avoir comme compagnon. La descente est abrupte sur 1 000 mètres de dénivelé. Le sol est sec et poussiéreux même si c'est la saison des pluies. Les cactus sont en fleurs. C'est magnifique! Nous atteignons le fond du canyon et un mignon resto pour le lunch. Nous nous payons n bon moment de repos avant de poursuivre. Les jambes sont en compote. Nous sommes le 31 décembre. Nous devons remonter 800 mètres avant d'atteindre le village de Tapay que nous visons pour la nuit. Un endroit joli, blotti dans la montagne et le couple qui nous accueille est sympathique. C'est vraiment dommage que notre espagnol soit si limité parce que j'aurais aimé en savoir plus sur eux. L'homme de la maison entretien un beau jardin! Il est aussi bien fier de la douche chaude qu'il nous offre. Un tuyau, le roc de la montagne et....de l'eau chaude!!! Nous savourons. Tout comme l'énorme steak d'alpaca qu'ils nous cuisinent, ensemble. Le couple a l'air amoureux, malgré la vie qui na certainement pas été douillette et leur âge avancé. Cest magnifique !
Oasis de Sanguale, tout au fond

En plus du dénivelé, l'altitude a ses effets. Félix-Antoine se tape un mal de tête. Alexandre n'a pas faim (tout à fait anormal!!). En plus du dénivelé, de la poussière et de la chaleur, nous sommes crevés. Nous serons couchés tôt pour le changement d'année!

Félix-Antoine a toujours mal à la tête quand nous débutons la descente vers l'oasis de Sanguale. Le paysage est impressionnant. Nous contemplons le sentier qui remonte à Cabanaconde de l'autre côté. Il semble bien long. Arrivés à l'oasis, nous nous trempons dans les piscines alimentées par l'eau naturelle des cascades. C'est magnifique! Nous en profitons moins que nous aurions pu avec Félix-Antoine qui se sent vraiment mal et Alexandre qui n'a pas faim. Les trois hommes font la sieste pendant que je gribouille un peu. Il y a des lustres que je n'ai pas fait de dessin. Mon sketch est sommaire mais je me sens satisfaite.

Trois randonneurs fatigués
Les plans sont de remonter à Cabanaconde même si nous aurions pu dormir à l'oasis. Le confort de l'auberge nous attire. À cause de nos réservations pré-voyage nous n'avons pas le luxe de passer une nuit de plus dans la région, malheureusement. La remontée est exténuante pour Félix-Antoine qui a la tête qui veut exploser et un mal de cœur. Ce sera le plus tenace de nous quatre ! Les deux gars avaleront une barre de chocolat et un Gatorade ce soir-là après avoir dormir trois heures sans interruption. Ils resteront dans leur chambre jusqu'à 9 heures le lendemain. Alexandre nous dit qu'il a testé les limites de son corps!!


Nous quittons la région en mi-journée pour refaire le trajet de bus vers Aréquipa. Nous pensons relaxer un peu et même y passer la nuit mais apprenons que les bus pour Cusco ne sontque la nuit ! Nous avons tout juste le temps de prendre une bouchée au centre-ville. Le plat traditionnel inclut une soupe et un plat de poulet avec riz. C'est souvent assez bon mais Stéphane se tanne vite et nous ferons un 'upgrade' de resto rapidement dans le voyage - au profit de tout le monde puisque les mets sont bien plus savoureux!! Onze heures de trajet pour Cusco. Encore une fois, je ne dors pratiquement pas.


Phanie xx
Les suites dans les prochaines semaines!




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